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#1 27-05-2016 08:52:35
Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationNu... Debout contre les dérives de la mondialisation "Les manifestations, ce ne sont pas que des grenades lacrymogènes, des casseurs, des affrontements avec la police... C'est aussi des petits moments qui sortent de l'ordinaire." Photoreporter à Caen (Calvados) pour le quotidien Ouest-France, Jonathan Konitz a immortalisé, jeudi 26 mai, les fesses d'un manifestant, déjà qualifié par les internautes de fier représentant du mouvement #NuDebout. Un cliché obtenu "par chance", explique le journaliste, qui couvrait la manifestation contre le projet de loi Travail quand il aperçu un homme en train de se dévêtir. "Le cortège voulait emprunter un pont, mais les forces de l'ordre s'y étaient installées pour en bloquer l'accès", poursuit-il. A ce moment-là, le cortège est encerclé par la police. "Manifestants et policiers se faisaient face, sans que la situation soit tendue pour autant. Puis cet homme s'est déshabillé tranquillement et s'est avancé vers les policiers." Montrer "qu'ils n'étaient pas armés, ni violents" S'il est courant que quelques manifestants viennent défier les forces de l'ordre au plus près, celui-ci est resté à distance, poursuit Jonathan Konitz, qui interprète ce geste comme "une façon de montrer qu'eux n'étaient pas armés, ni violents". "Je ne sais pas si son geste était planifié ou s'il a agi sur un coup de tête, indique le journaliste, mais tous les appareils photo se sont évidemment mis à mitrailler. Et lui ne manquait pas de se retourner pour faire face à la foule, dans une ambiance qui restait malgré tout bon enfant." Si la manifestation a donné lieu à des scènes beaucoup plus difficiles, comme ce militant frappé à coups de matraque dans une autre rue de la ville, ce cliché offre une parenthèse insolite dans cette actualité sociale tendue. "C'est sans doute ce qui a plu dans cette photo, son côté décalé", imagine Jonathan Konitz. Aussitôt publiée sur les réseaux sociaux, la photo a été massivement relayée, dans des proportions qui étonnent encore le photographe. "Quand on couvre une manifestation, on a l'habitude de chercher les images fortes, les slogans forts, les drapeaux, les gueules... Disons que ça change", sourit-il. A moins que la tendance #NuDebout ne se répande ? A Paris, quelques heures plus tard, un manifestant tombait à son tour la chemise (et le reste), sur la place de la Nation. Source : http://www.francetvinfo.fr/economie/emp … xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20160527-[lestitres-coldroite/titre8 Jacques FREEMAN du 91 (Essonne) Hors ligne #2 27-05-2016 20:42:07
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationNous devrions tous manifester nus mais très peu de gens sont capables de le faire et pourtant je pense que c'est l'une des meilleures façons pacifiques de le faire, pour ne pas dire la meilleure ! cordialement et naturistement Hors ligne #3 28-05-2016 20:36:37
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationC'est beaucoup mieux que FEMEN! Hors ligne #4 29-05-2016 06:40:43
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationNon c'est pas mieux que FEMEN, c'est aussi de l'insoumission. Luc de Mayotte Hors ligne #5 29-05-2016 07:19:33
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationJohn P a écrit :
Curieux cette aversion irrépressible... Pour les Femen (femmes) ? Jacques FREEMAN du 91 (Essonne) Hors ligne #6 29-05-2016 07:45:41
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationLoi Travail : je suis le "nu debout" de Caen, voici pourquoi je me suis déshabillé : LE PLUS. Nous avons retrouvé l'homme qui s'est présenté, nu devant les policiers, à Caen, lors des manifestations de jeudi. David*, père de famille, chorégraphe, a bien voulu nous expliquer le sens de son geste : faire baisser la tension avec la police, substituer une autre image que celle de la violence, rappeler l'humanité de ceux qui protestent contre loi Travail. Témoignage. Édité par Anaïs Chabalier Auteur parrainé par Pascal Riché Le 26 mai dernier, vers midi et demi, je me suis interposé, nu, entre la brigade de CRS "1b" et les quelques 500 manifestants refoulés le long de l’Orne, à Caen. Cet acte, je ne l’avais pas prémédité. Ce fut une décision de combat, prise sur l’instant, mais nourrie d’une série de réflexions. Sur le coup, elle m’a paru évidente. Pas de casseurs, pas de dégradations Deux camps se faisaient face. D’un côté, des hommes et femmes casqués, bottés, recouverts de kevlar de plexi et d’acier, la matraque à la main, tendus, lance grenade braqué, visière abaissée, bloquant l'accès au pont, accompagnés de monsieur Papineau (le directeur de la police du Calvados, ndlr) qui nous sommait de déguerpir dans son mégaphone. De l’autre, 500 manifestants, poursuivant leur marche au-delà de l'itinéraire prévu, venus défendre leur démocratie : une fanfare de percussion, des ouvriers, employés, chômeurs dont une trentaine de jeunes, préparés à subir l’affrontement, l’attendant sans doute ou l’espérant peut-être, foulards sur le visage pour se protéger des gaz. Pas de casque, pas de manches de pioches. Exaltés, en colère, mais calmes. Ces mêmes jeunes qui avaient entamé un "le peuple hait la police !" un peu plus tôt mais qui s’étaient immédiatement arrêtés quand le percussionniste en chef les avait menacé d’arrêter de jouer s’ils ne changeaient pas de slogan. Le 26 mai dernier, vers midi et demi, je me suis interposé, nu, entre la brigade de CRS "1b" et les quelques 500 manifestants refoulés le long de l’Orne, à Caen. Cet acte, je ne l’avais pas prémédité. Ce fut une décision de combat, prise sur l’instant, mais nourrie d’une série de réflexions. Sur le coup, elle m’a paru évidente. Cette scène, je l’ai déjà vécue d’innombrables fois depuis 1986, date de ma première manifestation ; la plupart du temps, elle se termine sans heurts. Mais cette année 2016, elle s’achève systématiquement dans la violence, les gazages, les matraquages, et les interpellations de la BAC. Et pourtant, à Caen, pas de casseurs, pas de dégradations… Mais des interventions policières systématiques, violentes et dénuées de légitimité. Une autre image que celle de la violence Alors comment faire baisser la tension ? En substituant une autre image que celle de la violence. Depuis des semaines, les seules images véhiculées et mises en avant par la plupart des médias sont celles de violences. Comme s’il fallait cacher le fond de l’affaire : les raisons pour lesquelles les hommes et les femmes de ce pays descendent dans la rue. Comme si la seule actualité de ce La peur. Qu’est-ce qui peut faire moins peur qu’un homme nu ? Un homme simple, avec son corps qui, sans les avoir portés, a eu quatre enfants, a travaillé, s’est fatigué et blessé au contact de la vie, s’est usé au bénéfice d’autres. Le corps lambda d’un citoyen lambda. Un de ces corps que les matraques policières frappent pour créer la peur ; que l’on maltraite pour en extirper les idées. Un de ces millions de corps dont on voudrait faire du bétail à consommer, une chair à bosser, qu’on voudrait essorer et abandonner au gré des besoins économiques. Alors oui, nu. J’ai laissé mon sac, mes chaussures et vêtements à des camarades venus comme moi de leur campagne manifester leur révolte et je me suis avancé vers le cordon d'hommes en armes. Nu face aux casques et gilets pare-balles, nu face aux puissants, aux cyniques, nu devant et avec mes camarades de lutte. Mon corps est mon outil de travail On me demande si j'ai ressenti de la peur, de la pudeur. Curieusement, non, ni l'un ni l'autre. Mais j'ai éprouvé très nettement le ridicule de la situation : le ridicule des ces guerriers harnachés pour la guerre, prêts à être lâchés sur... un type à poil ? Au fond, c’est bien ce qu’ils veulent non ? Nous foutre à poil ? Alors nu, oui, mais… debout !
* David a choisi de rester anonyme pour sa "tranquillité professionnelle et familiale" – ce qu'il a fait est passible de poursuites –, et parce qu'il ne veut pas "que son geste éclipse l’engagement des gens qui, chaque semaine font grève ou manifestent avec courage pour préserver notre avenir à tous". Jacques FREEMAN du 91 (Essonne) Hors ligne #7 29-05-2016 14:58:33
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationJe n'ai pas d'aversion irrépressible... pour les Femen (femmes) ou pour n'importe qui, mais il y a beaucoup de manifestants qui portent des vêtements, là-bas. Mais les manifestants nus, ils sont rares! Dernière modification par John P (29-05-2016 19:59:36) Hors ligne #8 01-06-2016 07:17:16
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationDans la chronique de Nicolas Domenach, sur RTL ce matin, on parle de : Nu debout à Caen et de l'APNEL Bernard GIBERT du 60 (Oise) Hors ligne #9 01-06-2016 09:45:24
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisation"Certains crient à la pornographie, s’insurgent que des enfants auraient pu apercevoir mon sexe. Je dirai plutôt : bien dit, Nicolas Domenach ! Jacques FREEMAN du 91 (Essonne) Hors ligne #10 02-06-2016 08:19:40
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationAprès Nuit debout, Nu debout ! Se dévêtir serait-il plus impactant que la violence pour attirer l’attention médiatique ? A Caen, récemment, pour éviter un affrontement avec la police, un manifestant s’est ... dévêtu. Cette mise à nu pourrait-elle faire école? Sans doute... Sans doute l’école du Nu a-t-elle de l’avenir. Après Nuit Debout qui s’essouffle, place à Nu Debout. Car cette façon de manifester, brute de décoffrage mais pacifique, ce dévoilement total et statuaire, a un autre impact que le sempiternel affrontement violent des casseurs et des CRS. C’est d’ailleurs parce qu’il en avait assez de ces images sombres de noirs combattants de la nuit qui jouaient à faire peur que ce manifestant, danseur et chorégraphe de profession, a soudain enlevé tous ses vêtements et ses chaussures, et s’est immobilisé sans que ce soit prémédité un instant. C’était sa façon à lui, a-t-il expliqué, de s’insurger « contre la pornographie de la violence faite aux citoyens » et d’exprimer crûment ce constat : "Au fond, c’est bien ce qu’ils veulent, nous foutre à poil"... Ce Nu debout a-t-il pourtant une chance d’être imité ? Sur Internet, il a été couvert, non pas de ridicule, mais de fleurs et de lauriers. Les membres du Mouvement APNL (l’association pour la promotion du naturisme en Liberté) l’ont, bien sûr, chaleureusement soutenu. Beaucoup, et pas seulement sur la célèbre plage non textile du Cap d’Agde, ont vu dans cette initiative osée, non pas de l’exhibitionnisme, mais une action d’éclat médiatique à rééditer. Car se mettre à nu aimante les médias volatiles amateurs de chairs fraîches - ce qu’ont par exemple compris les Femen qui, en dénudant leurs poitrines, s’attirent un max de couverture médiatique. D'ailleurs le strip-tease intégral, en particulier en Angleterre, a ses lettres de noblesse. Nu debout pour thérapie collective Les historiens en font remonter l’origine, non pas à Adam et Eve, mais au XIe siècle quand lady Godiva, selon la légende, traversait les rues de Coventry à cheval, entièrement nue, pour convaincre son époux de diminuer les impôts de ses sujets. Beaucoup plus tard, au XIXe siècle et surtout au XXe, les étudiants des universités anglo-saxonnes se sont faits une spécialité de galoper dans les stades avec les attributs à l’air bravant la pudibonderie par non conformisme et goût du défi. Certains, dans d’autres pays, ont usé de la nudité médiatique pour défendre leur peau face aux exactions militaires, ou encore parce qu’ils se retrouvaient tout nus, comme ces paysans mexicains expropriés. Et au fond, ça serait au poil en France si on s’inspirait un peu de cette technique de combat à corps nus. Il faut certes préférer les nus debout de Picasso ou de Matisse à beaucoup d’autres. Mais imaginez un peu comme ce serait désarmant une manifestation de Philippe Martinez et la CGT tout nus devant le patronat qui vient de les accuser d’être des terroristes! On les verrait, et donc on les entendrait. Et Emmanuel Macron qui se fait tailler partout un costard pour avoir intimé aux chômeurs de travailler pour s’en payer un… S’il se mettait tout nu, sûr qu’on lui pardonnerait, surtout les dames, et ça lui éviterait de prendre demain une veste électorale. Et les policiers, je crois bien qu’ils auraient moins de problèmes pour « accompagner les manifestants », comme le souhaite le Défenseur des Droits, Jacques Toubon. Source : Par Nicolas Domenach, publié dans Challenges le 01-06-2016 à 11h47 Sylvie FASOL du 91 (Essonne) Hors ligne #11 02-06-2016 10:26:56
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationSans doute faudrait-il surfer sur la vague de "Nu debout" et profiter de l'impact médiatique pour lancer des actions avec le slogan "Nu debout". L'APNEL pourrait être partie prenante. Exemples : randonue, cyclonue, parc public autorisé au naturisme ... Jacques a ajouté : C'est exactement ce que l'on a l'intention de proposer dimanche à l'assemblée générale de l'APNEL. Le message serait à définir. Dans le genre : "nu debout pour un monde solidaire de respect de soi, des autres et de l'environnement". .... L'avantage est que des rassemblements "Nu debout" tout comme "Nuit debout" sont des manifestations "spontanées" qui ne nécessitent pas d'autorisation en préfecture. Philippe du 59 (Nord) Hors ligne #12 11-07-2016 13:22:38
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationSunkini a écrit :
Pas mauvaise cette idée de Nu Debout, à développer Hors ligne #13 13-09-2017 09:45:53
Re : Nu... Debout contre les dérives de la mondialisationEntre les gaz lacrymogènes, les échanges de projectiles et les tirs de flashball, un guitariste nu a émergé du cortège en pleine manifestation contre la loi travail à Paris, le 12 septembre. RT France était là pour filmer cette séquence surréaliste. A Paris, le 12 septembre 2017, alors que la manifestation contre la réforme du code du travail était en passe de dégénérer et que les forces de l'ordre tiraient au flashball en réponse aux projectiles lancés par des individus cagoulés... Soudain un homme est arrivé, nu, en jouant de la guitare. Les internautes qui ont eu la chance d'apercevoir ce phénomène se sont empressés de le relayer sur les réseaux sociaux. Rien ne l'a arrêté, pas même la pluie. Jacques FREEMAN du 91 (Essonne) Hors ligne |
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